
Très vite
nous nous sommes fiancés !
Le mariage était planifié j'étais mineur,
lui majeur une autorisation spéciale
a été demandé
au juge pour enfants
qui suivait mon dossier,
elle fut accordée m'allouant
par la même occasion une
" certaine liberté "
et alors que le
"jour J" approchait ....
Premiers déboires sentimentaux,
première déception,
premier chagrin d'amour !
Je l'ai surpris
avec une autre femme
beaucoup plus âgée que moi
dans c'qui devait être
" notre futur chez nous" .....
J'ai voulu mourir
comme lorsque j'ai voulu mourir le jour
où j'avais dit
à ma mère que mon père me touchait !
Mais à seize ans
on se remet vite de ces chagrins là
j’ai mis du temps mais grâce à l'aide
de mes amies de foyer j'ai pu effectivement me
" remettre "
de ce mal qui faisait trop mal !
J'ai gardé de bons contacts avec lui
même si lorsque je le croisais au bras de celle qui ...
je gardais ma peine au fond de mon cœur !
J'ai appris son mariage avec elle
quelques temps plus tard !
Il n'était pas pour moi ça je l'avais compris,
je ne lui en voulais pas !
J’étais trop jeune !
Que n'aurais-je pas fait comme erreur
si notre relation avait continué !
Nul ne le saura jamais .....
Aujourd'hui il est papa de 5 enfants
et peut-être même est-il déjà grand-père !
Je ne sais pas et ne cherche pas à savoir !
Je commençais à vraiment m’affirmer,
devenant un brin
" rebelle"
refusant toute autorité !
Je faisais avec deux autres
de mes comparses régulièrement
des petites fugues ....
La sentence était irrévocable :
pain sec et à l'eau durant trois jours,
interdiction de sortir,
les cours nous étaient emmenés dans nos chambres !
Pire qu'une prison
moi je vous le dis
et pourtant nous n'avions rien fait .....
Si ce n'est par nos fugues
chercher à faire entendre au monde des adultes
que nous n'étions pas à notre place
dans ce lieu
et que nous n'avions pas demandé
à venir au monde !
Même si c'était pour nous apprendre à soi-disant
" vivre "
que nous étions punies
pourquoi vouloir nous apprendre à vivre
puisque depuis notre naissance
la vie ne nous aimait pas ?
Allez savoir !!!!
Bref,
dés que nous étions libérées de nos geôles
nous recommencions nos tîtes escapades
bien sur à chaque fois nous étions ramassées
comme des tîtes fleurs ,
la maréchaussée nous retrouvait facilement
nous ramenant vite fait au bercail !
Jusqu'au jour ou .....
Avec l'une de mes compagnes de galère
nous avons croisés la route de deux individus !
Le Père et son Fils !
Patrons d'un tit café le jour,
joueurs invétérés de poker
la nuit mais aussi .....
Proxénètes !
Nous ne le savions pas bien sur,
nous l'avons découvert
que lorsqu'il fut trop tard
car ce genre de personnes
savent cacher leur personnalité !
Béa,
ma meilleure amie s'accrocha au père
et moi au fils.
Mon dieu c'qu'il était beau le William !
Et puis lui au moins
il était gentil avec moi.
Ils nous avaient cédés une tîte chambre rien
qu'à Béa
et à moi,
nous n'étions plus obligées de rentrer
dans c'qui était supposé être
" notre chez nous «.
Donc nous avons décidés
de faire une ultime fugue
nous jurant de ne pas nous faire prendre !
Nous allions très souvent au restaurant,
ils nous emmenés dans des endroits selects,
nous achetés des vêtements
que jamais nous n'aurions pu nous offrir .....
Et puis un jour ......
William me menaça,
un couteau sous la gorge .....
Il fallait que
" je travaille "
pour mettre de l'argent de coté
pour que prochainement on puisse se marier !
J'étais trop amoureuse
pour voir c'qui se tramait !
Pas de soucis, j'irais travailler.
Quelle naïve je fus !
Quelle trouillarde surtout !
J'avais compris c'qu'il me demandait
mais il était trop tard pour reculer !
Il me présenta pour commencer dans un pub,
je devais
" tenir compagnie"
aux messieurs qui venaient se désaltérer
et éventuellement
je devais danser avec eux mais pas plus !
La maison l'interdisait !
Si plus il devait y avoir c'était pas ici !
Un pub du même style se trouvait juste à coté
de celui dans lequel
William m'avait emmené
et devinez quoi ?
Et bien la patronne de ce second pub
n'était autre que la patronne de celui dans lequel
j'étais !
J'étais jeune,
je plaisais à ces
" messieurs " ....
Je recevais beaucoup d'argent
mais hélas c'était provisoire
car il fallait que j'en donne la moitié à la patronne
et l'autre moitié .....
Partait dans la poche du beau william !
Je n'ai jamais vu autant d'argent
qu’à cette époque là
mais allait-il apporter à mon être
la délivrance que j'espérais ?
Loin s'en faut .....
Au vu des gains que je ramenais,
William décida de me faire monter de
" Grade "
et je fus admise dans le pub d'à coté !
C'est ainsi que j'ai connu le milieu
de la prostitution proprement dite !
Je devais
" suivre "
les messieurs qui le désiraient à l'étage et là ......
Je tairais les détails car au moment
où j'écris ces lignes les images envahissent mon esprit
et font mal !
Bien sur certains
de ces messieurs étaient aimables
et voyant mon désar