


Me voilà sur un sol qui m’est d’or et déjà totalement inconnu.
La tempête de mon cœur ne s’est pas calmée et en moi gronde
l’orage du désespoir. Je suis épuisée, vidée de mes sens car mon essence
est restée au sein de la belle Blanche. A partir de cet instant ma vie
c’est arrêtée de vivre et je sais que je n’aurais de cesse que de penser
à repartir dans les bras d’Alger et de mon cavalier …
Alors aujourd’hui pour moi est un jour de silence.
Les rues provinciales face à moi s’étirent tel un serpent de douleur,
tandis que je marche l’air évaporé ne sachant que dire.
Alors je pense déjà à écrire la première page de mon livre
que je ferais royal, mon Prince bien-aimé cavalier de mon cœur
le vaut bien. Mais pour l’heure je suis orpheline de mon avenir
c’est pourquoi ce jour pour moi se fera jour de deuil.
Mon histoire née dans la nuit d’Alger la Blanche,
attachante et bouleversante je l’écrirais car elle
est le langage de mon cœur attristé.
Il voulait venir à la France mais c’est elle qui est allée à lui.
Je voulais oublier mon monde d’enfer galérique et
par mon Bien –aimé j’ai découvert son monde onirique.
Mais dans cet univers ou le temps s’est suspendu je voudrais écrire
à mon âme mais elle s’est faite SDF car sa demeure est restée
derrière sur une ville pleine de promesse.
Alors pour oublier les deux longs mois qu’il me reste à traverser
sans toi je me créerais un espace temps ou je retrouverais tes yeux,
ta voix et ta senteur. Les portes de mon appartement viennent
de se refermer sur mon monde de terreur et de solitude.
Je retrouve dans ma chambre ma complice confidente ma petite
peluche câline à qui je confie tous mes secrets.
En voilà un beau à partager avec elle.
Câline, ma douce je suis amoureuse.
Il m’a complètement fait fondre sous le soleil de son Alger.
Une goutte furtive vient s’échouer sur toi câline ma douce
tu as compris toi ma confidente que mon cœur est plein de l’image
que m’a laissé mon tendre cavalier. Tandis qu’en mon âme il reste
les vestiges des sensations ressenties lors de mon séjour
auprès de lui. Je voudrais non je rêve de mêler mes cheveux blonds
à ses cheveux bruns beau mélange de couleur mais aussi
de sentiments. Je sais ma câline que chaque jour passé loin
de mon tendre cavalier mes pensées se feront ainsi et
tu en seras l’écouteuse silencieuse. Mon souffle amoureux se mêlera
aussi à celui du vent pour aller se faire brise sur le cœur
de mon doux. Et je sais que cette douceur suprême à chaque instant
réchauffera son être.
Et parce que je ne suis plus maîtresse de mon cœur
je poursuivrais mon chemin tel un calvaire sachant
qu’il aboutira à ma délivrance. Crucifiée pour l’heure je suis tandis
que ma croix n’est autre que l’éloignement géographique.
Mon cœur se faisait défaillant en manque de la nourriture offerte
par les mains de mon bien-aimé. Envie d’une gourmandise
faim de ses mots soif de le voir, je me dirige vers mon computer,
l’allume et son image apparaît. Sourcils plissés il est là face à moi
mais le sourire figé. Sur mon écran à l’aide de l’outil qui me permet
de lui parler je lui trace les mots qui pèsent en mon cœur :
« Hobi …Tu me manques ! Je t’aime ! «
Par ma caméra je vois de ses yeux fuirent
les perles que je buvais des doigts.
« Princesse, ne pleure pas toi non plus
sois forte et courageuse ! Bientôt le temps nous réunira
nous lui donnerons un coup de pied aux fesses princesse
je t’aime de tout mon être ! »
Je suis ainsi restée ainsi à le lire et à le regarder.
La mélancolie de son regard me transperçait tel un glaive
qui vous fracasse l’âme. Désespérée je me laissais enlacer
par les bras de ma triste angoisse.
Ecran noir, caméra coupée fin de notre dialogue pour ce jour
qui me parut le jour le plus sombre le plus long de toute ma vie.
Alors pour me rassurer je fais appel à câline
amortissant ainsi ma douleur.
Par la faute du Dieu Pôros et de la déesse Pénia
qui se sont unit un jour ayant engendrés
ainsi leur fils le dieu Amour,
moi par leur faute aujourd’hui je suis atterrée .
Opulence et mendicité comme amour et éloignement
ne font pas bon ménage c’est pourquoi aujourd’hui
mes larmes inondent mon être.
Je voudrais me libérer de ce lien qui enserre celui-ci.
Mon âme se plie, se tourne se tord mais ne fait pas
ce que je voudrais qu’elle fasse.